Création

Dans la foule

Un spectacle qui vous plonge au coeur d’un drame humain qui a marqué les esprits
– Création 2021 –

DISTRIBUTION

D’après le roman de : Laurent Mauvignier
Mise en scène et adaptation : Julien Bouffier
Interprètes : Zachary Fall, Vanessa Liautey, Alexandre Michel, Grégory Nardella, Alex Selmane Compositeur Jean-Christophe Sirven
Scénographe : Emmanuelle Debeusscher
Vidéo : Laurent Rojol et Julien Bouffier
Conception des éclairages : Christian Pinaud
Régie Générale : Florent Fouquet
Costumes : Cissou Winling
Travail Chorégraphique : Hélène Cathala
Traduction & Coaching : Karin Espinosa

Résumé

Ils sont supporters de la Juve, de Saint Etienne, du Standard, de Liverpool. Jeff et Tonino poursuivent en France de vagues études. Geoff, en Angleterre, étouffe dans sa ville dévastée par la crise et la violence sociale du thatchérisme, tandis que ses deux frères aînés se sont arrangés avec leur misère morale. Tana et Francesco, en Italie, viennent de se marier. Gabriel et Virginie, dans la capitale belge, mènent une existence apparemment aisée.

Ils viennent de toute l’Europe pour être au rendez-vous du match du siècle. : la finale de la coupe d’Europe des champions qui va se jouer au stade du Heysel, ce 29 mai 1985 à Bruxelles, entre la Juventus de Turin et Liverpool.

Leurs voix tour à tour s’élèvent, monologues intérieurs qui se croisent, s’éclairent et se complètent à la façon des différentes parties d’un chœur. Ils évoquent les heures qui précèdent, quand chacun, encore inscrit dans son histoire singulière, son roman familial, converge vers le lieu du sacrifice. Puis racontent la lente montée de la déflagration à l’intérieur du stade et ses échos au dehors. Enfin restituent l’état de la longue dévastation, de chaos mental, qui s’ensuivra pour tous.

Leurs mots, mais aussi leurs silences, leur respiration diront comment la joie et l’insouciance teintée d’enfance se métamorphosent soudain en barbarie pure, comment l’effet d’entraînement transforme l’individu ordinaire en brute incontrôlable. Ils diront aussi comment, face à la violence, naissent la peur et l’instinct de survie.

Ils diront encore l’égarement des rescapés, le deuil inconcevable, la solidarité spontanée et irréfléchie et, du côté des bourreaux, la honte effarée ou le sentiment d’impunité.

Mauvignier n’est pas spécialiste de football, ni sociologue. Il ne défend aucune thèse, nomme à peine les footballeurs, ne raconte rien du déroulement de la partie. Le roman est découpé en trois temps : avant, pendant ces heures qui précèdent le match et le suivent, et quelques années après. La langue de Mauvignier est unique et puissante. Faite de ressassement, de mots qui reviennent, de subordonnées qui scandent, c’est une langue lyrique qui brasse les émotions.

COPRODUCTION

Coproduction Le Printemps des comédiens à Montpellier, Scène Nationale de Saint Quentin-en-Yvelines, Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine Avec le soutien Théâtre des 13 vents – CDN de Montpellier